Un des problèmes principaux dans l’adoption des réseaux sociaux d’entreprise est qu’ils sont souvent “un outil de plus”, une “destination” supplémentaire pour le collaborateur sur un poste de travail déjà largement encombré. Ce qu’il permet est utile et valorisé par le collaborateur mais le problème est que l’accès à la fonctionnalité désirée demande d’aller dans un outil nouveau et les 3 clics nécessaires sont souvent fatals à l’utilisation du réseau social.
Soyons clairs : le centre de gravité du poste de travail n’a pas basculé vers le réseau social et ne risque pas de le faire tant qu’on ne sera pas décidé à ramener les événements et interactions métier dans ce dernier, par exemple en les rendant visibles et actionnables dans l’activity stream. En attendant c’est au réseau social de déporter ses fonctionnalités dans les outils utilisés quotidiennement par les utilisateurs.
C’est une histoire mainte fois observée dans les entreprises qui installent de tels outils. Un des premiers cas d’usage est le partage de fichier. Peut être pas très “social” comme besoin mais en tout cas vital. N’oublions pas qu’il n’est pas question que vos collaborateurs utilisent un outil nouveau pour faire des choses nouvelles s’il ne résout pas, avant tout, leurs problèmes actuels. Le réseau social permet de s’affranchir des limites de taille des pièces jointes, partager et mettre à jour un fichier pour tout un ensemble de personnes en une seule manipulation etc. Malgré cela cela ne prend pas : les fameux 3 clics nécessaires pour aller dans le réseau, choisir la bonne communauté, télécharger etc… sont trois clics de trop pour un utilisateur déjà débordé et qui se concentre sur ses outils vitaux et essentiels. Lorsque, par contre, il peut enregistrer directement son fichier depuis Word ou le “glisser déposer” depuis Windows sans avoir à aller dans le réseau social, les usages grimpent en flèche. Et peu à peu, puisqu’ils utilisent le réseau social pour cela, ils découvrent peu à peu qu’il peut servir à autre chose.
Je dis souvent qu’un réseau social qui a réussi est un réseau social qu’on ne voit pas. En voici l’exemple parfait.
Tout cela en fait parce que je viens de tomber sur cette vidéo montrant comment IBM Connections s’intègre dans les outils du quotidien comme Windows, Outlook, Sharepoint ou Office. Excellent exemple de déportation des fonctionnalités du réseau social vers les outils qui sont encore aujourd’hui le centre de gravité du poste de travail.
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