Quand les entreprises se transformeront en marchés

Pour 3M l’efficacité c’est la bonne information,  au bon moment, pour la bonne personne. Si on  y regarde bien c’est peu ou prou la définition d’un marché, à condition d’y ajouter une autre variables : le bon prix. Ceci m’amène à vous parler d’un projet dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler l’an dernier mais qui mérite une piqure de rappel.

Le postulat de départ est simple : l’entreprise regorge de besoins ponctuels en compétences et savoirs faire. Elle regorge également de ces compétences et savoirs faire. Elle regorge même de temps inutilisé dus au stricte principe d’allocation des ressources qui font qu’en cas de baisse d’activité quelque part une ressource ne peut aller “dépanner” ailleurs.

Le projet nommé “work marketplace” permet donc de faciliter la rencontre entre l’offre et le besoin de manière totalement désintermédiarisée : ce sont les individus qui font “affaire”. Les RH n’ont rien à voir dedans. Et comment s’assurer que la personne est la bonne ? Sa réputation et les commentaires de ses anciens clients internes. Pas la peine d’être devin pour comprendre comment ce dispositif s’articule aujourd’hui avec le réseau social, les analytics “détecteurs de talents” et demain avec les dispositifs de workflorce management.

Mais par rapport à l’an dernier, expérience aidant, le discours s’est enrichir. Au départ plateforme d’échanges de services à titre gratuit ou onéreux (on peut imaginer faire travailler un “interne” avec une prime plutôt que recourir aux services de prestataires externes) elle tend à devenir une vraie place de marché).

On peut désormais y faire des offres, mettre un service aux enchères, se servir d’une forme de challenge pour allouer un marché ou faire du crowdsourcing (se reposer les les utilisateurs du dispositifs pour se faire recommander quelqu’un qu’un qui n’y est est pas).

Les usages : challenges de créativité et d’nnovation, collaboration, crowdsourcing de micro-tâches, échange de travail, crowdfunding pour financer un projet (aussi bien demander à d’autres de partager leurs budgets disponibles et inutilisés pour un projet vital mais pour lequel aucune allocation de budget n’a été faite ou faire financer des projets humanitaires par les salariés).

Un type d’outil que je suis pressé de voir arriver dans l’entreprise même si je me doute que dans certains cas, certaines cultures, de telles approches provoquent des crises cardiaques chez RH et managers…alors même qu’ils pronent l’autonomie, l’intrapreneuriat et l’empowerment. Allez comprendre…