Social “Business as Usual” à Lotusphere

On attendait avec impatience l’Opening General Session qui allait donner le ton de cette édition de Lotusphere. 2010 avait vu le décollage du phénomène Vulcan, 2011 l’ouverture de l’ère du Social Business. Que nous réservait donc 2012 en terme de message “inspirationnel” ?

Quitte à être volontairement provocant je dirai “rien”. Et j’ajoute que c’est une excellente chose.

Cela fait des années qu’on assiste à une surenchère conceptuelle et technologique sur le futur de l’entreprise et de ses outils. Que l’on réinvente le monde quasiment tous ans. Qu’on ajoute une nouvelle couche, une nouvelle promesse alors qu’on a peiné à tenir les précédentes (ou parce que).

Dans la droite ligne de ce que j’attendais (ou espérais), le discours a été très pragmatique et certainement rassurant pour les entreprises présentes. Halte au rève, aujourd’hui on livre. Vulcan a disparu des conversations car après deux ans d’attente ses principes ont, comme promis, été déclinés dans les produits. Quant au social business il reste bien présent, tellement même qu’on se croirait davantage à une conférence sur le sujet qu’à un événement éditeur, mais il rentre dans une phase opérationnelle. Bien sur on continue à expliquer les enjeux, mais maintenant le concept s’efface derrière des outils enfin à la hauteur et des cas d’entreprises qui viennent étayer la proposition de valeur.

Les choses se normalisent donc. Les effets d’annonce sont finis, le concept est devenu réalité et IBM semble avoir bien compris qu’il fallait désormais avancer non plus sur des outils sociaux mais sur des outils de travail. La différence entre les deux ? Les premiers connectent les individus entre eux, les connectent à l’information, les seconds les connectent également à leur travail.

Les annonces d’IBM vont donc dans un seul et unique sens : remettre le social dans le flux de travail. Il était temps. Mais en procédant ainsi on peut dire que d’une certaine manière Big Blue siffle la fin de la récréation.

Concrètement qu’est ce que cela signifie ?

– Connections adopte enfin un activity stream digne de ce nom. Il était temps mais les choses n’ont pas été baclées puisqu’il tient la promesse de Vulcan en y amenant les applications métier et les rendant utilisables dans le flux. Et c’est un point majeur qui qui fera surement la différence.

– L’email reste le centre de gravité du poste de travail ? Il trouvera donc également sa place dans le flux en question avec Connections Mail. Ce qui nous prouve une fois de plus que problème n’est pas tant l’email en tant qu’outil mais la manière dont on consomme l’information et agit sur/grâce/à cause d’elle.

– L’agenda d’entreprise vient donc naturellement y trouver sa place également…ainsi que des fonctions de gestiond documentaires avancées (Social Content Management) et la possibilité de travail collaboratif sur les dits documents (IBM Docs).

– La part belle est faite à l’analytics pour accélérer et optimiser la mise en relation personnes / information dans le contexte du flux de travail.

Et pleins d’autre choses…

Dans les billets qui suivent on rentrera plus dans le détail sur les évolutions de Connections et de Notes et, surtout, on verra ce que cela change en termes d’adoption et de proposition de valeur pour l’entreprise et l’utilisateur final. Car, après tout, il n’y a que cela qui compte.