La mobilité ou la vraie fracture des usages numériques professionnels

Avant de parler de la conférence elle-même…commençons par le périple qui m’y a mené. En fait rien de spécial si ce n’est que je peux qu’une fois de plus louer la qualité de l’aéroport d’Atlanta comme plateforme de correspondance. Rien à voir avec le contenu de ce billet…si ce n’est que justement l’histoire démarre à Atlanta.

Ce que je vais vous dire là semblera d’une grande banalité à ceux qui se déplacent souvent aux Etats-Unis mais est un cas d’école pour tous les autres. A peine mon vol pour Orlando a-t-il pris un peu d’altitude que comme nombre de passagers je sors mon ordinateur…et me connecte à Internet. 1 dollar et quelques les quelques minutes de connexion, juste pour relever ses emails, 5 pour le vol complet…des forfaits existant pour à peu près tous les besoins. 40 dollars / mois pour avoir internet sur tous ses vols, 12 pour ceux qui enchainent plusieurs vols sur la journée. Impossible de ne pas trouver le forfait qui correspond à son besoin.

J’envoie quelques mails en retard, je vérifie deux ou trois choses “en cours” au bureau, fait un tour de mes différents réseaux, réserve ma navette pour le transfert aéroport-hotel. Et voilà. Coup d’oeil autour de moi. Je compte a peu près un périphérique tous les 3 ou 4 sièges (et on était un samedi…je n’imagine même pas en semaine aux heures des voyageurs d’affaire). Visiblement un sur deux (ou un peu moins) s’était connecté au net. Ce qui fait quand même un peu de monde. Au fait…les 2/3 de ces périphériques étaient des tablettes et non des laptop.

L’atterissage approche. Je ferme mon MacBook Pro. Mon regard croise celui de mon voisin. Histoire de faire poli je lâche “pratique hein ?”. Il me répond “Ah oui pour aller sur Facebook et envoyer deux ou trois courriers…pour le reste impossible d’accéder à mes outils de travail donc il faudra que je m’y remette une fois arrivé à destination”. Fin de la conversation. Mais vous voyez certainement là où je veux en venir.

On a souvent parlé du décalage qui existe entre les outils que l’on a pour son usage personnel et ceux de l’entreprise. Facilité de prise en main, ergonomie etc.. Mais voici surement la dimension la plus importante de cette fracture : la mobilité. La capacité à accéder à son environnement de travail en déplacement. Bien sur tout le monde ne passe pas son temps en avion…mais cela vaut également en train voire dans le métro.

Bien sur cela vaut pour toutes les activités “hors bureau” mais dans les moyens de transport un autre paramètre rentre en jeu : on est plus souvent sur les outils légers (smatphones, tablettes) qui posent un second challenge. On ne parle pas seulement de rendre les outils de travail accessibles, on parle de les rendre utilisables sur les terminaux que les gens ont sur eux. D’autant plus que, par expérience, c’est justement dans ces moments là que si l’accès à l’information est nécessaire elle est d’autant plus critique.

Applications mobiles, version mobile des outils…il n’y a pas qu’une solution et certaines entreprises en déploient justement plusieurs pour faire face à tous les cas de figure.

Si on fait le compte des heures passées dans les transports, les heures perdues ou le nombre d’occasions ratées il y a certainement quelque à faire de ce coté là.

La mobilité on en parle beaucoup…il faudrait peut être penser à la faire.

Il parait que ce sera un des sujets phares de cette édition de Lotusphere. Je ne l’avais pas mis en haut de ma liste de priorités…mais finalement cette petite histoire m’a rappelé que je devrais peut être y regarder de plus près.